Face à la baisse de la valeur de sa monnaie et de ses réserves de change, le Bangladesh peine à importer des combustibles pour la production d’électricité. Les prix ont également bondi en raison des sanctions occidentales contre la Russie, principal exportateur d’énergie.
L’appel de l’Association des producteurs d’électricité indépendants du Bangladesh
L’Association des producteurs d’électricité indépendants du Bangladesh (BIPPA) a lancé un appel urgent à la banque centrale pour obtenir plus de 250 millions de dollars par mois jusqu’en juin afin de pouvoir payer les expéditions de carburant. La BIPPA demande également à la banque centrale de permettre aux banques commerciales locales d’établir une lettre de crédit pour les importations de mazout.
La banque centrale a affirmé qu’elle examinait la situation, mais n’a pas donné plus de détails. Le porte-parole de la banque centrale a déclaré que des mesures avaient déjà été prises pour atténuer la crise du dollar, et que la tendance était maintenant stable.
Le Bangladesh dépend des importations de combustibles
Le pays dépend des importations de combustibles pour l’électricité. Avec l’augmentation de la demande d’électricité en raison des récoltes annuelles, du mois sacré du Ramadan et des températures élevées, les producteurs d’électricité estiment avoir besoin de 2,12 millions de tonnes de mazout au cours des quatre mois précédant juin 2023.
Les coupures d’électricité risquent de s’aggraver cette année, causant des perturbations importantes pour l’industrie textile, notamment pour les clients étrangers comme Walmart, Gap Inc, H&M et Inditex.
La diminution des réserves locales de gaz et le manque de capacité suffisante au charbon ont contraint le pays à se tourner vers des combustibles polluants tels que le mazout pour la production d’électricité. Les prix mondiaux élevés ont réduit les importations en 2022 malgré l’augmentation de la demande, provoquant une pénurie de carburant qui a conduit à des coupures d’électricité régulières.