Les enquêtes menées par le Danemark, l’Allemagne et la Suède sur les explosions des gazoducs Nord Stream ne sont pas encore terminées, ont déclaré les trois pays lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU mardi 22 février. La Russie, qui avait convoqué la réunion, souhaite que le conseil de 15 membres demande une enquête indépendante sur les explosions sur les pipelines reliant la Russie et l’Allemagne, qui ont déversé du gaz dans la mer Baltique et aggravé une pénurie d’énergie en Europe.
Les autorités européennes enquêtent
Les autorités russes ont été informées des enquêtes en cours par leurs homologues danois, allemands et suédois. Jusqu’à présent, ils ont établi que les dommages aux pipelines avaient été causés par « de puissantes explosions dues à sabotage ». Dans une lettre conjointe, ils ont indiqué que les enquêtes sont en cours et qu’il est impossible de dire quand elles seront terminées. Ils ont déclaré que les conséquences des fuites en termes d’émissions de gaz à effet de serre étaient « substantielles et inquiétantes ».
Les accusations de la Russie
La Russie a soutenu, sans preuves, que l’Occident était à l’origine des explosions qui ont affecté les gazoducs Nord Stream 1 et 2, des projets d’infrastructure de plusieurs milliards de dollars transportant du gaz russe vers l’Allemagne. L’ambassadeur russe à l’ONU, Vasily Nebenzya, a déclaré que « l’auteur » et « la manière » dont le sabotage a été commis étaient connus, sans fournir de détails. L’ambassadeur adjoint de Russie à l’ONU, Dmitry Polyanskiy, a déclaré que l’objectif était de soumettre la proposition d’une enquête indépendante à un vote au Conseil de sécurité d’ici la fin de la semaine.
La Maison Blanche a rejeté les allégations d’un journaliste d’investigation américain selon lesquelles les États-Unis étaient à l’origine des explosions comme « une fiction totalement fausse et complète ».
Les enquêtes en cours sur les explosions des gazoducs Nord Stream laissent toujours de nombreuses questions en suspens. Toutes les parties impliquées doivent poursuivre leur dialogue et leur coopération pour clarifier les causes de l’incident. La proposition de la Russie d’une enquête indépendante doit être examinée avec prudence et rigueur. Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait jouer un rôle constructif pour éviter les tensions et les conflits entre les nations concernées.