La gestionnaire du réseau électrique français à haute tension, RTE, va investir massivement en 2023 et au cours des années suivantes pour raccorder les deux gros parcs éoliens en mer de Saint-Brieuc et Fécamp et renforcer l’électrification du pays, a indiqué mardi le groupe. Les résultats 2020 illustrent aussi une “gestion très prudente” face à la flambée historique des prix de l’énergie l’année dernière.
Le record d’investissements atteint cette année
Le programme d’investissement de RTE s’élève à 1,88 milliard d’euros pour cette année, soit une hausse de près de 10% par rapport à 2022 qui avait progresser de la même manière. C’est un niveau jamais atteint depuis sa création en 2005 selon Laurent Martel, directeur général du pôle finance.
22% des sommes ont été consacrées au développement du réseau en mer notamment avec le raccordement du parc offshore de Saint-Nazaire (280 millions d’euro) et 25% pour le renouvellement. Au total 496 nouvelles installations liés aux énergies renouvelables (vent, soleil et hydro) seront connectés au réseau national fin 2021 contre 380 il y a un an.
Une dette nette qui est appelée à augmenter encore
En conséquence la dette nette du groupe s’est envolée à 9,9 milliards d’euros fin 2022 et continuera probablement d’augmenter suite aux investissements multiples entrepris. La notation “A, perspective stable » obtenu par Standard and Poor’s en mai 2022 est cependant plus favorable que celles de la plupart des voisins européens. Une nouvelle émission d’obligataire verte (green bond) devrait avoir lieu prochainement.
Un recrutement boosté
Parallèlement à ce train d’investissements massifs les effectifs devraient doubler : 700 nouveaux collaborateurs sont attendus en 2023 selon RTE.