L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié un rapport dénonçant « l’obstinée hausse des émissions de méthane », malgré la spectaculaire hausse des revenus des producteurs d’hydrocarbures. Le méthane est considérée comme la deuxième plus importante molécule à effet de serre après le dioxyde de carbone et responsable environ 30 % du réchauffement climatique global.
Les technologies existantes peuvent contribuer pour 75 % à la réduction des émissions
Le rapport indique que les secteurs du pétrole, gaz, charbon et bio-énergie ont contribués à 40 % des émissions liées aux activités humaines. Selon l’AIE, les émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz pourraient être réduites jusqu’à 75% grâce aux technologies existantes – bon marché – telles que la détection des fuites ou le remplacement/réparation des équipements. Cela nécessiterait selon elle moins de 3% des revenus accumulés par les sociétés pétrolières et gazières dans le monde l’année passée.
L’Union européenne et la Chine sont les principaux pays concernés par ce problème
De plus, selon l’AIE, 260 milliards de mètres cubes pourraient être mis sur le marchés chaque année grâce à une meilleure récupération et recyclage du même flux qui représente une quantité supérieure à l’ensemble des importations du gaz russe par l’Union Européenne avant l’invasion ukrainienne. La Chine est quant à elle le premier pays émetteur de méthane grâce en particulier aux mines de charbon qui restent « souvent sous radar » selon Fatih Birol, directeur ex exécutif EIA qui dénonce ainsi « le manque d’action » des producteurs d’hydrocarbures ainsi que « son excusabilité ».