Les cours du pétrole ont débuté la semaine en petite hausse, lundi, après les pertes de la semaine précédente. Cette légère reprise s’explique par l’espoir de reprise de la demande chinoise et les interrogations quant à de futures hausses des taux de la Fed. Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a augmenté de 0,57% à 83,47 dollars, tandis que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, a progressé de 0,52% à 76,74 dollars.
Des taux directeurs de la Fed qui inquiètent les investisseurs
Les cours du pétrole ont perdu plus de 4% la semaine dernière, lestés par les anticipations d’une remontée des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour lutter contre l’inflation. Le marché rebondit toutefois légèrement lundi, dans une séance marquée par de faibles volumes échangés en raison d’un jour férié aux Etats-Unis, signe de l’absence de consensus chez les investisseurs sur l’évolution future des politiques monétaires des banques centrales.
Pour Tamas Varga, analyste chez PVM Energy, « ceux qui pariaient sur une baisse des taux de la Fed cette année ont dû revoir leur jugement », l’inflation résistant plus que prévu. Les investisseurs s’inquiètent de la possibilité d’une hausse des taux directeurs de la Fed, qui pourraient peser sur la demande de pétrole.
Des signaux encourageants pour la Chine
Les investisseurs attendent aussi un signal définitif d’une reprise de la croissance chinoise, le pays étant le premier importateur de brut au monde. La réouverture du pays depuis début décembre, lorsque la Chine a abandonné les derniers vestiges de sa stricte politique sanitaire du zéro-Covid, constitue un facteur encourageant pour le marché pétrolier. Les investisseurs espèrent un retour du niveau de consommation de brut pré-pandémie.
Les sanctions occidentales contre la Russie resserrent l’équilibre pétrolier
Enfin, Tamas Varga rappelle que « l’équilibre pétrolier se resserrera d’ici quelques mois » en raison des sanctions occidentales imposées à la Russie, notamment sur son brut et ses produits pétroliers. Les États-Unis et leurs alliés devraient également s’attacher à empêcher l’évasion et le contournement des sanctions et à perturber le soutien que la Russie reçoit de pays tiers, selon les analystes de DNB.