Un groupe de 143 entreprises américaines spécialisées dans l’énergie solaire a adressé une lettre commune aux principaux responsables du Congrès, demandant l’abrogation d’une directive du département de l’Intérieur qui impose un moratoire de fait sur les permis liés aux projets solaires. Ce document, daté de juillet, oblige à obtenir l’approbation personnelle du secrétaire à l’Intérieur, Doug Burgum, pour un large éventail de demandes de permis.
Blocage réglementaire sur les permis solaires
La mesure concerne à la fois les projets situés sur des terres fédérales et ceux développés sur des terrains privés, dès lors qu’ils impliquent des ressources fédérales ou des consultations avec les autorités nationales. Selon les signataires, cette exigence administrative entraîne des délais d’attente prolongés et une incertitude juridique qui freinent les investissements. « Les entreprises ont besoin de visibilité pour continuer à investir aux États-Unis dans des projets énergétiques indispensables », peut-on lire dans la lettre adressée notamment au leader de la majorité au Sénat, John Thune, et au président de la Chambre des représentants, Mike Johnson.
Plus de 500 projets exposés à des retards
Selon l’estimation de la Solar Energy Industries Association, plus de 500 projets sont menacés d’annulation ou de report à cause de ce blocage. Parmi les signataires figurent des développeurs, des installateurs, des fabricants d’équipements et des fournisseurs d’énergie opérant à l’échelle nationale. Le secteur redoute un effet domino sur les chaînes logistiques et l’emploi, dans un contexte de demande énergétique croissante.
Une politique ciblant le solaire et l’éolien
La directive s’inscrit dans une série de mesures restrictives prises par l’administration actuelle, qui considère l’énergie solaire comme peu fiable, coûteuse et trop subventionnée. Le gouvernement a renforcé la surveillance réglementaire des projets liés aux énergies renouvelables, affectant également le secteur éolien. Ce virage politique suscite des inquiétudes croissantes chez les acteurs économiques, alors que la planification de projets énergétiques nécessite plusieurs années de préparation et de mobilisation financière.